traduit par Jérôme Schmidt
« Au moins une fois par mois, tu laisses tes pulsions divaguer librement, et pars arpenter ces trottoirs identiques aux égouts de Babylone. Ton érection est d’airain, tu respires rapidement, et cela ne fait qu’empirer alors que les ombres grandissent dans les rues adjacentes, d’une forme destinée à l’ignominie. Tu dois être seul pour toucher à ce sublime, seul comme les autres présents dans la foule. Seul et anonyme. C’est le plus important. »
Dans cette suite à son premier roman, « Basketball Diaries », cet ami d’Allen Ginsberg, Andy Warhol et Bob Dylan nous fait plonger dans le downtown new-yorkais des junkies, des paumés et des électrons libres. Un monde sans gravité où tous testent au quotidien les limites de leur corps, de leur vie et de leur santé mentale.
Downtown Diaries capture le vent de folie du début des années 1970 à New York, bien mieux que tout autre livre.
[…] cette confession où le corps du poète accomplit une sorte de performance : entre autodestruction et écriture sous drogues, défaite intime et exploration.
Un livre en quête de lumière et coincé dans une obscurité absolue, vers le Dieu et vers le Diable.